Ceci est mon quatrième poème sur la liberté des logiciels de communication et la vie privée (voir Logiciel libre, Communication libre , Pourquoi putain ce putain de Weixin existe-t-il ? et Bâtir l’amitié, pas la censure ), mais ce qui rend ce poème spécial est qu’il exprime également le désir de retrouver une de mes vieilles amies, une fille qui a partagé avec moi de doux souvenirs. En 2023, elle m’a beaucoup aidé dans ma migration vers des services sociaux et de messagerie instantanée libres tels que Mastodon, Matrix et Jabber. Cependant, en raison de mon statut en matière de liberté logicielle à l’époque, la plupart de nos souvenirs ont été confiés aux griffes de logiciels propriétaires tels que Weixin et QQ. À la suite d’un différend, nous avons perdu le contact en septembre 2023, mais elle a promis de revenir après le Gaokao 2025, qui aura lieu le 7 juin 2025. Si elle tient sa promesse, j’espère reconstruire notre lien et ramener nos souvenirs vers des solutions sociales et de messagerie instantanée libres. Que nous soyons partenaires ou simplement amis, je souhaite que tout ce qui est doux et beau entre nous soit libéré par des logiciels libres et éloigné de ces monstres propriétaires.

Le titre Jiyū no Sora de no Saikai vient de l’expression japonaise 自由の空での再会, qui signifie « réunion sous le ciel de la liberté ». Ce poème a également un titre anglais, Reunion in the Realm of Freedom.

Aux heures crépusculaires où la mémoire s’épanche,
Je foule les sentiers où jadis résonnait ta risée ;
Ton sourire, phare dans l’air nocturne,
Me manque au plus profond, ma prière silencieuse.

Pourtant l’ombre pèse sur ces précieux souvenirs,
Enchaînés par des liens numériques clos ;
Weixin chuchote, QQ asservit,
Censurant l’écho d’un amour jadis divin.

Leur regard de fer — surveillance cruelle et injuste —
Dans chaque message, ta voix reste introuvable ;
Les codes malicieux, les entraves suscitent le désespoir,
Une cage de pixels où nos cœurs demeurent à nu.

Mais l’espoir s’enflamme dans l’immense domaine libre,
Où Mastodon, Matrix et XMPP proclament
Un avenir affranchi des décrets intrusifs,
Où nous pourrons enfin reprendre ce qui fut.

Dans mes rêves, nous nous retrouvons sous des cieux ouverts,
Sans chemins épiés, sans regards silencieux ;
Notre réunion attendue sous la pure lumière de la liberté,
Promesse d’un amour ressuscité, brillant sans fin.